Le Goncourt fête ses 100 ans chez Drouant !

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La République des lettres est en émoi…Le restaurant Drouant et son grand Chef Antoine Westermann sur des charbons ardents... Le Goncourt, prix littéraire français le plus prestigieux, sera en effet décerné le 5 novembre à Paris. Le jury, est présidé par le grand amateur de Bourgogne, l'ex-star du petit écran, Bernard Pivot. L'Académie Goncourt a dévoilé les quatre finalistes en lice. Les voici révélés dans The Paris Post.

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Kamel Daoud :  Meursault, contre-enquête (Actes Sud) Dans son premier roman virtuose "Meursault, contre-enquête", le journaliste du "Quotidien d'Oran" tend un miroir à "l'Arabe" tué par un certain "Meursault" dans le célèbre roman d'Albert Camus "L'Etranger" (1942). Avec l'histoire et les soubresauts de l'Algérie contemporaine.

Pauline Dreyfus :  Ce sont des choses qui arrivent (Grasset) Un roman autour de la Seconde Guerre mondiale au travers du destin d'une femme, la duchesse de Sorrente.

David Foenkinos : Charlotte (Gallimard) L’auteur rend hommage à la jeune artiste Charlotte Salomon, assassinée à Auschwitz en 1943 dans un long chant narratif en vers libres. Il est l'auteur notamment de "La Délicatesse", best-seller porté à l'écran.

Lydie Salvayre :  Pas pleurer (Seuil) Fille de réfugiés de la guerre civile espagnole, l’auteur fait s'entrelacer les voix de sa mère Montse, et de Georges Bernanos, pendant le conflit.

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Le chef Antoine Westermann régale depuis des années les dix jurés du Goncourt, qui célèbrent jeudi le centenaire de la présence de l'académie chez Drouant, le restaurant parisien où chaque mois, depuis le 31 octobre 1914, ils délibèrent en déjeunant. Le restaurant à la sobre élégance, entre la Place de l'Opéra et celle de la Bourse est chaque année envahi par des hordes de journalistes lors de la proclamation du Goncourt.

Une table à manger ovale dans le célèbre petit "Salon Goncourt" du premier étage du restaurant sert de bureau aux dix jurés, appelés les dix "couverts", ce qui veut tout dire.  "Sans le Goncourt, Drouant ne serait qu'un bon restaurant. Grâce au prestige du Prix, notre maison est connue dans le monde entier", se félicite l'Alsacien Antoine Westermann, ancien chef du restaurant "Buerehiesel" à Strasbourg, qui a rendu ses trois étoiles Michelin obtenues en 1994 et laissé son bébé multiétoilé à son fils Eric, pour rejoindre le temple gourmand de la littérature à Paris.

"C'est un plaisir de voir les jurés heureux à ma table. Un trois étoiles, c'est de la haute couture. Chez Drouant, c'est du prêt-à-porter, mais toujours avec les meilleurs produits et un maître-mot: simplicité", dit-il.
Des plaques dorées avec des citations de chacun des jurés évoquant cette alliance entre table et livres décorent dorénavant la salle du rez-de-chaussée du restaurant. "En cuisine comme en littérature, le grand naît du sincère", proclame ainsi Philippe Claudel.
Le président de l'Académie Goncourt, Bernard Pivot: "Drouant réconcilie la littérature et l'estomac". Antoine Westermann doit aussi savoir garder des secrets: "rien ne doit filtrer des délibérations des dix +couverts+ réunis en conclave", explique le chef.

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Au menu du centenaire, jeudi, des plats signés Antoine Westermann (brochet poché et poulet du Gâtinais...) et d'autres confectionnés d'après les recettes de la romancière Colette, à l'honneur en tant qu'ancienne présidente de l'académie Goncourt, en 1949, et cuisinière. "C'est une idée de Bernard Pivot", explique-t-il. Quant à l'ultime déjeuner de délibération des dix "couverts", le jour du couronnement du lauréat du Goncourt, la tradition veut que figurent dans le menu tous les mets de luxe, du caviar au foie gras.

"Il doit y avoir aussi du gibier, à poils les années paires, à plumes les années impaires", relève Antoine Westermann dans un sourire au journal Le Parisien, avant de rejoindre ses cuisines où s'affaire une brigade d'une vingtaine de personnes. Pour participer au Prix Goncourt, il faut écrire en français et être publié par un éditeur francophone. L'éditeur enverra les livres aux membres du jury. Allez-y !

 Voilà le menu des Goncourt : quel banquet !

Tous les produits nobles se doivent d'être au rendez-vous. Huîtres, caviar, foie gras et, comme le précise Antoine Westermann, «du gibier à poil, les années paires, à plumes les années impaires». Le grand chef a dévoilé au quotidien Le Figaro le menu que les jurés dégusteront, ce mercredi, pour ce centenaire.

Amuse-bouche

Coquilles Saint-Jacques et gelée de poule au poivre noir de Madagascar

Homard breton rôti  aux pommes de reinette

Bar à la vapeur d'algues  et tartare d'huîtres, betteraves rouges confites et foie de canard poêlé  au vinaigre de xérès

Boudin et râble de lièvre, sauce civet  et mousseline de céleri

Fromage de chèvre  de chez Dominique Fabre

Et le desset : Omelette norvégienne

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http://www.academie-goncourt.fr/

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