Napoléon et Paris !

Le « petit caporal » est certes né en Corse et mort à Sainte-Hélène, mais Napoléon fut aussi sacrément parisien! Au point d’avoir transformé la capitale comme il a réformé la France… Enfin presque, car sa défaite à Waterloo l’empêchera de réaliser tous ses grands projets: la restructuration de Paris attendra le Baron Haussmann. C’est ce rêve inachevé du premier de nos Empereurs que l’on découvre avec cette passionnante balade napoléonienne  du musée Carnavalet, deux siècles après la chute du « despote ».

Oui, pendant les quinze années du « Grand Empire », Napoléon parcourt plus souvent les champs de bataille que ses jardins et palais des bords de Seine, mais Paris n’en reste pas moins le principal théâtre de ses fastes. Bonaparte y achève ses études militaires, y participe à la Révolution, y prend le pouvoir. Il choisit Paris pour son sacre, et non pas Reims ! Il s’y marie deux fois et c’est à Paris qu’il abdique... « Paris a façonné Napoléon tout autant que Napoléon a transformé Paris », note Thierry Sarmant le conservateur de l’exposition du Carnavalet : le « petit tondu » a voulu faire de Paris la capitale de l’Europe, une cité couverte de palais et d’édifices publics, la nouvelle Rome...

Le Paris de Napoléon, ce furent ces ouvrages métalliques surplombant la Seine, pont des Arts et pont d’Austerlitz, la numérotation des maisons toujours en vigueur, des marchés, halles, fontaines et canaux créés aux quatre coins de la capitale. Le Paris rêvé par Napoléon ce sont des monuments grandioses imaginés par les architectes de l’Empereur et dont les plans et les maquettes sont présentés au cœur du Marais : la colonne Vendôme, la fontaine du Châtelet, les arcs de triomphe du Carrousel et de l’Etoile. Et aussi un obélisque sur le Pont-Neuf, une pyramide au cimetière du Père-Lachaise et surtout, un éléphant, monumental, place de la Bastille. Moins élégant que le génie que l’on y admire aujourd’hui, c’est vrai. Faudrait-il pour autant remercier les anglais d’avoir provoqué la chute du tyran en juin 1815? God no !"

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